Dans la roulotte

*Malgré son apparence, la roulotte du professeur Karajic bénéficiait d’un excellent sortilège d’ameublement.
Bien plus vaste qu’elle n’en avait l’air et décorée d’épaisses tentures, la pièce principale était un véritable temple des curiosités, recélant d’objets curieux aux formes on ne peut plus étranges.
De nombreuses photos de musiciens jalonnaient les murs, laissant parfois échapper un filet de musique.

A droite, plusieurs gros coussins étaient installés devant une petite cheminée, tandis qu’à gauche, une table encadrée de deux banquettes servait de bureau d’études.

De gros grimoires scellés avaient trouvé un espace de rangement sur une étagère murale, tandis que d’autres, moins chanceux, étaient empilés dans une malle ouverte.

Au fond de la pièce, une porte ouvragée et gravée de mots latins menait à la chambre d’Emir.*


(HJ: Je rappelle que vous ne pouvez pas rentrer dans la roulotte du professeur Karajic comme bon vous semble. C'est son lieu d'habitation, pas une salle de cours)

*Emir poussa la porte de la roulotte et soupira de plaisir en entendant les photographies qui se tapaient un boeuf.
Sa nièce entra quelques instants plus tard et s'assit prés de la cheminée*

- J'aménage la chambre d'ami ou tu dormiras au chateau?, lui demanda-t-il

*Katchoo fut transpercée par un frisson glacé à l'idée qu'on la loge prés des enfants... voire pire, peut être même dans leurs dortoirs...*

- je dors ici, fit elle catégorique.

*Emir sourit et glissa une petite clef dans la serrure d'une porte étroite, et l'ouvrit sans difficulté.
Derrière, une chambre de plus de dix métres carrés, tout confort, avec même une petite salle de bain à l'étage.*

(HJ: Et oui, c'est beau le monde de la magie!!!! ^____^)

- Tiens, ta clef, fit il en lui tendant l'objet.
Ne veille pas trop tard, j'ai du travail pour toi demain. Bonne nuit Katchoo.

- Bonne nuit tonton.

*Elle sortit son Ipod de sa besace, mit ses écouteurs et balança du John Spencer Blues Explosion à fond

*Un sourire s'afficha sur son visage*

- Rock'n'roll, murmura-t-elle pour elle même

A l'intérieur, Une incroyable flambée rouge vif éclaire vivement les murs de la roulotte.
Malgré la chaleur, dans son cadre noir, un violoniste continue de jouer imperturbable.

Dans le feu, l'oeuf en lévitation porte toujours sa félure. Elle semble moins grande, mais reste quand même nettement visible.
Emir afficha un regard anxieux sur l'oeuf en se débarassant de sa cape pour être plus à l'aise.

- Je ne sais pas si ça suffira, murmura-t-il pour lui même.

Pose tes affaires et vient regarder, lui fit Emir.
Tu vois la félure? Ce feu magique aurait du la resouder, mais elle est encore vivible. Ce n'est pas bon signe, avoua-t-il visiblement désolé.
Nous allons tenter le tout pour le tout.


J'ai lu la presse cet été, je sais donc de quoi tu es capable.
Il va avoir besoin de ton don.
Les feux "naturels" et le feux "magiques" , même extrémement puissants, ne sont apparemment pas suffisant.
Nous allons donc nous servir du feu qui couve en toi. C'est la un source primale d'énergie fabuleuse.

Assieds toi sur ce pouf prés de la cheminée, et chauffe tes mains au maximum.
N'aies pas peur, tu ne te bruleras pas si tu maitrises le flux qui t'anime.

Nous allons faire un essai. Concentre toi bien, vas y...

La chaleur du feu, en entrant, me le porta jusqu'au joues, je regardais avec anxiété l'oeuf...

Je posa mes affaires dans un coins et enleva le haut de mon survêtement, laissant apparaître une chemine en coton blanc de la plus simple facture...

(Tu es dépenaillée comme ça mais il fait très chaud... J'espère qu'il ne tiendra pas compte de ma désinvolture vestimentaire...)

Je reviens près du feu où l'oeuf tenait en lévitation. La fêlure était encore présente et les paroles d'Emir peu engageantes. Je sentis une vague de découragement m'envahir...

(Il a pas réussit à la ressoudait... Comment moi je pourrai y arriver!...)

(Enfin c'est un professeur, il sait de quoi il parle… Et s’il pouvait m'aidée à faire quelque chose de bien avec ce don... Ca m’aidera à me rattraper pour l'oeuf et l'incendie...)

Je m'assis en tailleur sur le pouf, puis je tendis les mains vers le feu pour les préparaient aux prochaines étapes...je cherchais le calme et la concentration dans les flammes qui léchaient l'oeuf et presque mes mains. La chaleur de celle si me rappelait la dernière manifestation de mon don. Ce qui me rassurait car cela c'était bien passait...

Noémia: La chaleur se répand dans tes mains. Elle ne te brûle pas, bien que tu la ressentes.
Ce n'est pas trés agréable, mais c'est certainement du au manque d'entrainement.

- Pas mal, fit Emir dans un sourire.
Bien, voilà ce que nous allons faire.
Toutes les heures, tu devras sortir l'oeuf du feu, à mains nues, souligna-t-il.
Pour ce, tu feras exactement ce que tu viens de faire, à savoir, te concentrer suffisamment pour ne pas sentir la brulure du feu dans tes mains.
Une fois que tu auras l'oeuf dans les mains, tu devras garder tes deux mains autour de façon à "cacher" la fissure et effectuer une légére pression pour bien le maintenair sans le casser.
Tu augmenteras la chaleur de tes mains au maximum et ce pendant au moins un quart d'heure.
Je ne te cache pas que ce sera peut être douloureux et que tu risques d'avoir des cloques ou même, de bonnes brulures. Je passerai régulièrement pour vérifier l'état de tes mains , ne t'en fais pas, la rassura-t-il.

Ce quart d'heure devra être un moment de grande concentration. Tu ne dois penser qu'à l'oeuf, au feu qui le nourrit.
Quand ce temps sera passé, tu reposeras l'oeuf dans le feu. Tu auras alors une heure devant toi avant de recommencer

(HJ: Concrétement:
Pour ce rp, tu chauffes tes mains et sors l'oeuf sans avoir besoin de moi pour réussir.
Par contre, une fois que tu tiens l'oeuf pour le quart d'heure, tu attends que j'intervienne pour te dire si ça se passe bien)

Je sens que la chaleur n'irradie plus seulement de l'extérieur mais aussi de l'intérieur de mes mains... La sensation est désagréable mais je ne me brûle pas se qui me mets en confiance...

Tout en m’inclinant brièvement pour signifier que j’avais compris et que je suivrais les instructions à la lettre…

Bien professeur... Je commence le premier soins maintenant?

J'attends une réponse affirmative du professeur avant de saisir précautionneusement l'oeuf. Je plonge mon regard gris dans le rubis de l'oeuf jusqu'à me pensais être l'oeuf, puis je couvre la fissure de mes mains en effectuent une petite pression. Je me concentre sur les flammes et sur la chaleur de mes mains tout en restant "connectée" à l'oeuf...

(Prends des forces et referme toi...)

- Oui, vas y. je vais alimenter un peu le feu et je reviendrai dans une heure.

*Sur ce, il tendit sa baguette dans le feu et récita une série de mots complexes, en grimaçant. Ca semblait lui demander beaucoup de concentration.
Le feu se raviva progressivement jusqu'à n'être qu'une immense flamme rougoyante aux flaméches bleu acier.

Puis, il salua Noémia d'un hochement de tête et quitta la roulotte, le coeur battant.
Laisser Noémia et l'oeuf sans surveillance lui semblait du délire, mais il fallait bien que la jeune fille s'implique totalement.*

L'oeuf dans mes mains je commençais à laisser diffuser la chaleur. A mon étonnement l'oeuf était chaud mais pas brûlant...

(D’accord du mange le feu... Donc je ne risque pas de me brûler en t'en donnant...)

Je regardais avec insistance la petite forme sombre dans l'oeuf rubis qui laisser passé l'éclat des flammes du feu. Je me laissant hypnotiser par les flammes. Je me concentrais pour faire monter le feu de mes mains. J'accentuais la pression sur la fissure comme pour l'inciter à se ressouder.

(Allez guérit... Je suis désoler...)

Noémia: La chaleur se répend. Tu sens qu'elle se diffuse dans l'oeuf, que ce que tu fais n'est peut être pas vain.
Le premier quart d'heure se passe plutot bien.
Tu es éreintée lorsque le quart d'heure est passé. Cet exercice t'a pas mal pompé d'énergie....

Je sentis la chaleur se diffusait dans l'œuf, une certaine satisfaction se lisait sur mon visage.

(Attend ce n'est que le premier soins...)

Je regarde les flammes bleues acier...

(Je suis sûr que celles là elles brûlent... Profitons que mes mains soient encore chaudes...)

J'avançais donc mes mains vers le feu et j'y déposais l'oeuf, qui se mit à léviter.

Les vagues de satisfaction puis d'appréhension étaient entrain de se faire submerger par une déferlante de fatigue.
Je pris mon réveil que je régla sur une demie- heure, puis je me roula dans mon plaid devant la cheminée le visage face au feu...
Je sombrais dans un sommeil profond, animé par des images de l'oeuf...

Noémia: Ton sommeil est troublé par un bruit léger, diffus, mais tu ne te réveilles pas, l'associant à ton rêve.
L'oeuf bouge dans le feu.

La porte s'ouvrit, laissant apparaitre Emir et rafraichissant trés briévement l'atmosphére.

- ##`@!§%! s'exclama Emir dans sa langue maternelle.
Noémia, réveille toi, ça marche!

Il se précipita vers le feu.

- Oz, appela-t-il, viens nous filer un coup de main! Noémia, prend l'oeuf et fournit lui toute la chaleur dont tu es capable! ordonna-t-il en attrapant diverses branches de couleur bien distinctes posées dans la panière prés de la cheminée.

(mmh...)

Hein!

Laissais je échapper en me réveillant...

(Quoi ça marche!)

Oui professeur...

J'étais tellement euphorique que je ne pris même pas le temps de me rajuster. Je plongeai mes mains dans le feu pour récupérer l'oeuf. Je pris une profonde inspiration puis je replongeai mes yeux dans le feu à travers l'oeuf. Je me concentrais un maximum pendant que les derniers limbes de sommeil s'effaçaient et j'envoyais un maximum d'énergie à travers mes mains.

Oz accourut, l'angoisse se lisant sur son visage, sa baguette toujours à la main. Elle vit Noémia prendre l'oeuf des flammes à pleines mains, et dévisagea le professeur, l'air à la fois perplexe et inquiet.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider, professeur ?

En l'occurrence, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait bien pouvoir faire et restait, à l'entrée de la roulotte, les bras ballant, à dévisager les deux soigneurs...

- Viens m'aider à faire baisser l'intensité du feu, j'ai besoin de toi.
Mets ta main sur la mienne et prépare toi à me fournir toute l'énergie dont tu es capable!

*Emir tendit le bras et attendit que la main de Oz se pose sur la sienne avant de poursuivre*

- Ca va secouer, mais ne lache pas prise.

*Il ferma les yeux et se concentra, pointant le feu de sa baguette.
Son visage se ferma immédiatement, concentré au maximum. Ses lévres bougeaient sans qu'un son en sorte.
Puis soudain, la flamme crépitante du feu eut un mouvement.
Elle se tordit, lécha les doigts sur la baguette avant de s'étirer de toute sa hauteur, touchant le plafond de la roulotte, puis soudain, elle fut comme aspirée par la baguette du professeur Karajic.*

Oz: Une immense décharge te passe dans le corps: une vague d'énergie pure te traverse de part en part. Drole d'impression...
Puis, elle reflue, repassant par ta main toujours sur celle d'Emir. Tu la sens entiérement concentrée dans la baguette de bois...
Brusquement accablée de fatigue et en même temps euphorique à cause de cette masse d'énergie brute qui vient de te passer au travers, tu sens qu'il n'y ba qu'une chose importante: Tu dois tenir...
Du feu, il ne reste que des braises rougeoyantes, pareilles à des rubis en fusion.

Noémia: L'oeuf bouge dans tes mains, tu le sens. Tu sens également des brulures commencer à mordre tes doigts et tes paumes...
La douleur est à peine supportable, et elle grandit de plus en plus.

- Maintenant!, s'exclama Emir en touchant l'oeuf de sa baguette.

*La décharge d'énergie se vida d'un bloc dans l'oeuf, l'illuminant comme un soleil pendant quelques secondes.

Plus de chaleur dans les mains de Noémia, plus d'énergie brute dans le corps de Oz et d'Emir...
Dans les mains de la jeune Gryffondor, l'oeuf émet de petits bruits, comme un bec qui essayerait de percer sa coquille.
Un bout de coquille se détache, suivi d'un autre.

La petite tête d'un poussin feu et or émerge de sa coquille.

Le professeur Karajic éclata d'un rire tonitruant qui devait s'entendre jusqu'au chateau: Ils avaient réussi!!!!!!*

Tous mes sens étaient fermés et centrés sur l'œuf, je ne vis même pas ce qui ce passait autour t'en ma concentration était grande...

(Plus chaud allez encore plus chaud...)

Je commençais à sentir la morsure de la brûlure...

(Tiens ! Il faut que tu tiennes)

La brûlure se fit de plus en plus présente au point d'occuper mon esprit. Mon teint blêmit mais mon visage resta impassible, à part une petite goutte de sueur qui perla sur ma tente et se mit à couler le long de ma joue.

(Tiens bon c'est pas le moment de le lâchait... Même s’il n’y met pas du sien... Je rêve pas il bouge !!!...)

Je resserrai l'emprise malgré la brûlure pour que l'oeuf ne m’échappe pas. Mes dents se serrèrent et mes traits si paisibles normalement marquèrent l'effort.

Puis la chaleur disparue, un petit bruit fut émit par l'oeuf...

(Que ce passe t'il encore...)

La coquille cédât et je vis la tête d'un poussin apparaître...

(Comme tu es mignon... Zut on n’a pas de nom pour toi ... Demain tu sera intronisé chez les gryffy et on te trouvera un nom digne ...)

Une larme coula... J'étais heureuse, tellement heureuse que notre oeuf soit maintenant un poussin...
Je fut surprise par le rire d'Emir, je mis une main protectrice sur le poussin au cas ou, quand je compris qu'il était aussi contant que moi... Moi visage se fendit d'un sourire...

(Je me demande quel punition je vais avoir... Et est-ce qu'on n'aura le droit de le ramener chez nous...)

Je posais un regard attendris sur notre nouveau compagnon, en attendant les décisions d'Emir.

(HJ: Oz, je crois que tu es partie en vacances, j'suis plus sûr, mais comme la soirée est bien avancée, je continue)

*Le feu n'était plus. Il ne restait qu'un amoncélement de braises rougeoyantes émettant une lueur incroyablement vive.
Emir écrasa une larme de joie en attrapa délicatement le poussin des mains de Noémia lorsque celui ci eut fini de sortir de sa coquille.*

- Bienvenue, petite créature! Tu reviens de loin, tu sais?, fit il en le posant à même les braises.

*Le petit poussin, complétement ignifugé, se ballada dans les braises, y cherchant instinctivement des parasites à se mettre sous la dent.*

- Noémia, je suis fier de toi. tu as donné tout ce que tu pouvais, et sans penser à toi. Pour preuve, l'état de tes mains.

Noémia: En effet, tes mains sont dans un sale état. Hypnotisée par la scéne, la douleur n'avait pas encore atteint ton cerveau, mais maintenant, tu sens que tes mains sont terriblement brulantes...
Des cloques sont apparues à la base des phallanges.
Pas de plaies ouvertes, mais il ça necessite des soins.

- Pour ce soir, tu mettras ce cataplasme, fit il en lui tendant une petite boite dans laquelle se trouvait un baume blanc. Demain, tu iras voir les siamois, ils prendront le relai.

*Il posa une grosse main sur l'épaule de la jeune fille.

- Je suis trés content. File dans ton dortoir porter la bonne nouvelle à tes camarades avant d'aller dormir.

Oh, et pour la punition... Je présume qu'au vue de ton attitude ce soir... Les trente points enlevés ce matin suffiront à votre peine. J'aménerai demain ce petit trésor dans vos dortoirs.
Bonne nuit, la salua-t-il dans un sourire.

Je fus un peu déçu de ne pouvoir garder notre poussin... Mais ma déception fut très vite remplacée par une vague de douleur qui me rappela les événements de l'été...

Je portais un regard attristé sur l'état de mes mains, j'avais l'impression que plus je les regardais plus elles me brûlaient. Je vis les petites cloques...

(Aie aie aie... Que ça fait mal ... Tu ne t'es pas loupais là!)

Je regardais Emir comme le messie quand il me tendit le pot. Je pris note des instructions et fut surprise par l'absence de punition mais très dépitée pour la perte de 30 points...

(30 points... Missy et moi avons fait perdre 30 points... C'est affreux comment leur dire ça...)

Troublée par toute ces émotions et sensations, herintais je pris congés du professeur. Je pris mes affaires encore plus précautionneusement que d'habitude de manière à éviter tous contact avec la brûlure... Au moment de quitter la roulotte je fis un petit signe accompagné d'un regard tout en tendresse vers notre oeuf, qui était maintenant un poussin.

A demain toi...

Dis je à voie basse à son intention puis je rajoutais d'une voie plus forte.

Merci professeur bonne nuit...

(30 points quand même!!!...)

[HJ: Pardon pardon pardon !! Je suis pas encore partie, mais ça va pas tarder, et j'ai trop de choses à faire -__________-U]

Oz avait suivi les instructions du professeur sans vraiment comprendre ce qu'il voulait qu'elle fasse. Faire baisser l'intensité du feu ? Ca lui semblait peut-être évident, mais pour elle, ça semblait parfaitement irréalisable... Elle avait pourtant mis sa main sur la sienne, et avait tâché de la garder en place, malgré la drôle d'impression qu'elle avait ressentie quand la flamme, après s'être élevée jusqu'au plafond était entrée dans la baguette, malgré la soudaine fatigue qui avait suivi. Tenir bon il avait dit. Et elle avait tout fait pour.

Quand ça avait été terminé, quand le feu avait laissé la place aux braises rougeoyantes, que l'oeuf avait cédé, laissant le poussin goûter l'air libre, la mexicaine avait chancelé, épuisée. Elle fixait, les jambes tremblantes mais un sourire attendri sur les lèvres, le poussin qui cherchait déjà de quoi picorer. Immédiatement, ses pensées se tournèrent vers Chilam, là-haut dans leur dortoir. Est-ce que lui aussi, il allait être sorti de sa coquille. Elle espérait que non, elle voulait être là pour le voir éclore. Elle était heureuse de voir le petit coq sain et sauf, mais elle serait déçue si ça devait signifier qu'elle avait manqué la naissance du corbeau blanc.

Noémia prenait congé, le cataplasme donné par Emir en main et Oz sembla seulement réaliser qu'il devait se faire tard, puisque l'ouverture de la porte ne s'accompagnait pas d'une percée lumineuse.

- Je crois que je devrai rentrer aussi, Professeur. Il doit être tard... et Kotori est tout seul sous le hauvent... C'est dommage, je n'aurais pas eu le temps de vous faire un vrai chocolat.

D'une main, elle repoussa une mèche de cheveux échappée de sa natte. Elle souriait, mais son visage pâle reflétait son épuisement.

Elle salua le professeur, l'air las, puis quitta la roulotte, passa par le hauvent pour récupérer Kotori, et suivit Noémia à quelque distance en direction du Château. Les dortoirs lui semblaient infiniment lointains ce soir...

*Emir s'éveilla de trés bonne humeur.
Aprés cette nuit mouvementée, et malgré l'état de ses mains, il était dans une forme olympique.
Il se leva, s'habilla et sortit en sifflotant.
Quelque chose avait changé dans l'air... Quelque chose s'était produit, son instinct ne le trompait jamais*



HJ: Je suis devant la roulotte, et plus dedans