Le Conseil de chasse

*Ils parvinrent à une trouée d’herbe, entièrement couverte par les feuillages persistants des arbres, la laissant vierge de toute neige.
Les Centaures avaient monté là un camp de relais d’informations.
Au milieu, autour d’un feu, un grand Centaure noir portant une lance et quelques autres échangeaient les réçentes nouvelles.
Ils se turent en voyant Emir et l’écusson de Poudlard frappant sa cape.
Le professeur fit finalement un pas et se présenta:*

- Je m’appelle Emir Milovnikum Jan Karajic, fils du Budilasha Thomàas du clan Usari.

*Cette présentation résumant à la fois ces origines, les qualités de son clan et ses idéaux personnels. Emir avait fait son entrée en matière, il pouvait désormais tailler dans le vif :*

- Des élèves vous ont vu du terrain de Quidditch hier, en fin d’après midi… Ils m’ont décrit votre comporte…

*D’un geste sec, le Patriarche l’interrompit :*

- Encore une fois, vous fourrez votre nez dans les affaires qui ne vous concernent pas…

- S’il s’agit d’un Léthifold… commença Emir en s’emportant.

*Mais le Patriarche l’interrompit encore une fois en plaçant la pointe de sa lance entre eux deux*

- Nous avons vu vos poulains nous observer dans le ciel. Nous avons vu les deux qui volaient vers vous, et une autre vous rejoindre à pied… Nous ignorions qu’ils étaient venus rapporter nos moindres faits et gestes… fit il la voix teintée de dédain.
Et bien puisque les Petits d’Hommes tiennent tant à se mêler de nos affaires, je veux les voir à la pleine lune, dans deux jours.
Pour votre intrusion dans nos terres, ces trois mouchards se joindront à notre chasse selon nos coutumes… ils apprendrons à ne plus se mêler que de leurs histoires d’hommes.

*Emir resta bouche bée quelques instants.
Cela ne ressemblait en rien à l’attitude habituelle des Centaures.
Il fronça ses épais sourcils bruns et scruta les Centaures un à un, mais leurs visages restaient impassibles.
Il se remit en route vers le château sans rien ajouter à la discussion si ce n’est un hochement de tête.
Il lui fallut une bonne heure de marche, pendant laquelle il resta submergé par mille et une pensées avant d’apercevoir les plus hautes tours du château.
Tandis qu’il entamait le dernier kilomètre, un mince sourire commença à se dessiner sur son visage.*